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Brain Slave

Introduction


 

Cour suprême de Californie, San Francisco, 1972



-”Sa mort… Tout à commencer suite à cet événement… Elle me manque terriblement, encore aujourd’hui, même après tout ce temps…”

L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années ne semble plus capable de poursuivre sa phrase, visiblement bouleversé et fatigué.

Il a le crâne rasé, des traits de visage fin, et des yeux noirs. Il semble plutôt petit de taille, mais solide, avec des épaules larges et une certaine carrure.

Le magistrat du siège remarquant l’état du cinquantenaire, prend la parole :

-”Bien. Monsieur Young, sachez tout d’abord que nous avons lu avec beaucoup de sérieux votre demande de liberté conditionnelle. Laissez moi vous présenter le déroulement du programme de réinsertion dans la vie sociale. Vous serez régulièrement suivi par l’un des agents du service pénitentiaire, cette agents vous conduira jusqu’au lieu de résidence fixé, un appartement dans le centre ville que nous vous fournirons. Vous devrez toutefois rapidement trouver un emploi afin de devenir autonome et pour pouvoir payer votre loyer. Monsieur, je suis au courant de votre état de santé, et votre médecin psychiatrique m’a tenu informé des améliorations. De plus, compte tenu de votre bon comportement, et en considérant votre coopération mais également pour vos faits de guerre, nous avons décidé de vous accorder cette liberté conditionnelle, avec un délai d’épreuve de 12 mois, après quoi vous serez définitivement libre si votre comportement, qui devra être irréprochable, le permet. Monsieur Young, comment vous sentez vous?”

Le vieillard, souriant et ému, s’empresse de répondre avec joie :

-”Je suis si.... Tout ça, je le dois au Docteur Wier. Sans lui et ses efforts pour me guérir, je serais sans doute encore en train de hurler dans ma cellule, à me sentir oppressé et ciblé par tout le monde. Cette maladie, elle m’a fait énormément souffrir. Perdre la personne la plus importante à mes yeux… Et être enfermé dans une cage n’a probablement fait qu’empirer mon état. J’ai perdu la tête. J’avais cette impression d’être persécuté, en permanence. Tout le monde en avait après moi. Je me souviens… Une fois… Une mouche qui était entrée dans ma cellule. Elle tournait autour de moi, en émettant ce bourdonnement si insupportable. Elle se posait sur mon visage, ou sur mes épaules. Ça m’a énervé, terriblement, alors je l’ai repoussée, brusquement d’un coup de main. Puis je me suis soudainement senti mal à l’aise, j’ai regretté ce geste. J’ai eu cette étrange idée : ‘Et si cette mouche, c’était Jiao. Si c’était sa réincarnation ? Si elle essayait simplement de communiquer avec moi dans sa nouvelle forme ?’... C’est tellement idiot, dit comme ça. Mais à l’époque ça me paraissait tellement censé… Tellement réel. J’étais simplement malade. Aujourd’hui, je vois les choses d’un œil nouveau. Ça fait réellement du bien.”

L’homme s’interrompt quelques secondes, avant de reprendre, tout sourire :

“J’ai hâte de voir ce qu'est devenu San Francisco.”



L’ensemble de la salle se lève, puis s’habille, de leur épais manteau. Tout le monde semble satisfait du verdict. Le barreau (ensemble d'avocats) continuant de discuter, l’un des juge les invite à poursuivre la conversation à l’extérieur.

Un homme, noir et plutôt fort, rond, s’approche du vieillard :

-”Suivez moi Monsieur Young. Je vais vous conduire à votre résidence, là. C’est tout prêt de Lombard Street. Je connais bien le coin, croyez moi, c’est un endroit très sympa.”

-”Merci mon jeune ami. Dites moi, quel est votre prénom?”

L'homme noir, d'une trentaine d'années, avec un accent très prononcé, répond aimablement :

-”Marvin, et mes amis m’appellent… Hé bien, Marvin. Personne n’a encore trouvé un diminutif digne de se nom là, vous voyez ?”

Le vieil homme, amusé :

-”Marvin, ça sonne très bien.”



La ville sous la neige est lumineuse. Le ciel, blanc, amène une ambiance très agréable et paisible.

Libéré à l’instant, l’homme profite du moment. Il sait qu’il va pouvoir commencer une nouvelle vie, une vie ordinaire cette fois ci, et c’est ce qu’il souhaite.



Les deux hommes rejoignent le véhicule de Marvin, stationné une centaine de mètres plus loin sur une place de parking, entre deux épais blocs de neiges.

Ne reconnaissant pas le modèle de voiture, Monsieur Young interroge son nouvel ami :

-”J’adore le style et la couleur, mais je n’ai jamais vu une telle charrette. Qu’est ce que c’est ?”

-”Haha, c’est mon petit bijoux ça, une Hornet, de construction Américaine !”

-”Une voiture familiale ? Quatre portes. Vous avez des enfants Marvin ?”

-”J’ai un fils. Ah, ça, Il aura trois ans le lendemain de Noël. Et ma femme est enceinte d’un second enfant.”

-”J’aurai aimé avoir un fils. J’imagine que ça vous change la vie… ”

-”Il n’est jamais trop tard monsieur, c’est vrai là, pourquoi pas?”

Le vieillard sourit :

-”Je n’ai pas la fougue d’un jeune homme comme vous Marvin.”

-”J’ai entendu que les femmes aiment beaucoup les prisonniers, le style mauvais garçon là, c’est la nouvelle mode je crois, arrivé d’un coup comme le groupe de Carlos Santana il y’a quelques années.”

-”Carlos qui ? Je n’en ai jamais entendu parler auparavant. Tant de chose dont j’ignore tout.”

-”Croyez moi, Monsieur, dans un sens vous avez de la chance d’avoir manqué ça. Sincèrement, comment peut on danser sur ce style de musique, là ?”



Une vingtaine de minute plus tard, Marvin, au volant, gare le véhicule, dans une rue nommée Hyde Street, situé perpendiculairement à leurs destination.

-”Habituellement,  il est déjà difficile de traverser Lombard street en voiture, et là, avec toute cette neige, c’est bien dangereux. On va marcher un peu.”

Ils empruntent la ruelle, descendante et glissante, prudemment, constituée de plusieurs virages serrés. La ruelle est totalement enneigé, mais par endroit il est possible de voir que sous cette couche, le sol est pavé de briques rouge. L’endroit, surélevé, présente une vue magnifique sur la partie ouest de la ville, que le vieil homme apprécie particulièrement. Marvin entre dans un immeuble a trois étages :

-”Monsieur, c’est ici.”

Une fois à l’intérieur, Marvin mène la marche, jusqu’au fond du couloir puis ouvre la porte d’un appartement, au rez-de-chaussée, laissant entrer l’ancien prisonnier en premier.

-”Qu’en pensez vous, monsieur?”

Il reste bouche bée, faisant le tour de la pièce principale.

-”C’est… Chaleureux. Je vais beaucoup me plaire ici. Merci beaucoup.”

Marvin referme la porte :

-”Vous n’avez pas à me remercier Monsieur. Une salle de bain se trouve à droite au bout de ce couloir et là, c’est la chambre, vous voyez ? Ce n’est pas grand chose, ça.”

-”C’est très bien, croyez moi.”

Le jeune homme dépose sa veste grise sur une chaise, puis s’avance jusqu’à un bureau et y ouvre le tiroir du dessus :

-”Là, il y a de quoi écrire. Nous commencerons a préparer ensemble des lettres de motivations que l’on pourra envoyer à différents employeurs.”



L’après midi passe, alors que Marvin présente diverses offres d’emplois à monsieur Young, et lui parle du dispositif.

-”Je pense que vous savez là, tout ce qu’il y a à savoir.”

-”Merci Marvin. Puis je avoir un verre d’eau ?”

Il acquiesce, et s’empresse, remarquant le vieil homme épuisé, d'aller lui chercher de quoi boire :

-”Quelque chose ne va pas monsieur ?”

-”Je repense au passé. C’est étrange de voir comment des erreurs de jeunesses vous condamnent à vie. Mais sans ces erreurs je n’aurai jamais connu la femme de ma vie… Et paradoxalement, sans ces erreurs, elle serait toujours en vie...”

-”Je comprend, elle vous manque beaucoup.”

-”Oui. C’était il y a tellement longtemps… Et malgré ça… Que je le veuille ou non, cela restera à jamais gravé dans ma mémoire. J’aimerais me rendre sur sa tombe, pour lui parler, ou en tout cas en avoir l'impression. Mais j’ignore où elle a pu être enterré. Elle n’était pas Américaine.”

Marvin passe sa main sur son menton, et répond, d’un air hésitant :

-”J’imagine qu’elle a été enterré à Colma, c’est fort probable ça mais…”

-”J’aimerai y allez. Marvin, s’il vous plaît.”

-”Heum… Je sentais que vous me demanderiez ça. Vous êtes en liberté conditionnelle monsieur, ça ne signifie pas que vous puissiez aller où bon vous semble, là. Je suis désolé, mais vous ne devez pas quitter San Francisco .”

Le vieil homme est déçu :

-”Je comprend, ne vous excusez pas. Je vais... me reposer un peu.”

-”Bien monsieur. Suivez moi jusqu’à la chambre.. Installez vous comme vous le souhaitez, je repasserais demain matin, j’ai beaucoup de choses à vous apprendre, nous commencerons le programme. Si vous avez faim, il y a de quoi manger dans le réfrigérateur.”



Marvin quitte l’appartement quelques minutes plus tard.

Malgré l’interdiction, le vieil homme est bien décidé à rejoindre Colma.

Le bruit du moteur de la Hoster démarrant résonne dans le petit appartement.

-”Je suis désolé, Marvin, mais je dois voir Jiao…”, murmure t’il, en se débarrassant de la couverture et en enfilant son manteau. Il ouvre rapidement le tiroir de son bureau et récupère d'un geste vif quelques trombones qu’il avait repéré auparavant rangés dans une boîte d'allumettes.

Une fois à l’extérieur de l’immeuble, il observe des véhicules stationnés sur les côtés de la ruelle en pente. Il s’approche alors d’une Plymouth Valiant.

 


 

S’assurant que personne n’approche, il insère délicatement mais de manière souple deux trombones qu’il avait déformé dans la fente de la serrure. Après plusieurs essais, insistant, mais ne réussissant pas à faire céder la serrure, il s’agace et casse l’un des trombone :

-”Bon sang, j’ai dû perdre le coup de main.”, s’énerve t’il en frappant son poing sur le toit de la Plymouth.

Le vieille homme, essoufflé, s’éloigne de la voiture et remonte la ruelle. Il atteint un arrêt de tramway, où il peut voir un plan détaillé de la ville et des environs.

-”Où il est ce fichu cimetière”, grogna t’il, avant de finalement trouver

“Là.”, il se tourne vers une femme d’environ quarante ans, qui patiente proche de la voie de passage du tramway, et lui demande :

-”Excusez moi… Eumh, savez vous si un wagon s’arrête à Colma, enfin… Ou quelque part à proximité?”

-”Colma? C’est une ville au sud de San Francisco. Aucun tramway ne s'y rend. Prenez plutôt un taxi.”

-”Un taxi? Mais, je n’ai pas beaucoup d’argent sur moi. Est ce que… Ça vous dérangerais de m’en prêter un peu? J’habite dans la ruelle qui descend juste en bas, passez y demain, je vous attendrez…”

Elle le repousse de la main :

-”Non monsieur, désolé, je n’ai pas d’argent.”

-”Bien sur. Évidemment. Pourquoi prendriez vous le tramway autrement.”, marmonna t’il en s’éloignant d'un pas lourd, énervé.

 

Il aperçoit un taxi au bout de la rue, et lui fait signe.

-”Monsieur, j’aimerai allez à Colma, mais je ne connais pas vos tarifs ?”, annonça t'il en s'approchant du véhicule jaune.

Le conducteur, lui faisant signe de monter de la tête, lui annonce, de sa voix rauque :

-”Temps de trajet une heure, prix à payer 50$.”

-”Bien. Bien, c’est justement la somme que j’ai sur moi.”

Le vieil homme sait que cela ne plaira pas à Marvin, mais c’est plus fort que lui, il veut à tout prix voir la tombe de Jiao.



Après une petite heure de trajet, le conducteur dépose Monsieur Young devant le cimetière Chinois.

Colma est une petite ville où se trouve de nombreux cimetière, et certains conçus spécialement pour des personnes d’origine étrangère. Tout individu mourant à San Francisco est enterré ici.



-”Attendez moi ici, s’il vous plaît. Je vous paierai ne vous en faites pas.”, assure t’il, en avançant, décidé, dans l’immense cimetière.

Il cherche longtemps. Certaines tombes sont triées par ordres alphabétique, mais d’autres sont mises à l’écart, sans que le vieil homme ne comprenne pourquoi. Désespéré après de longues minutes de marche, il ne sait pas où trouver la tombe de son amie.

Mais il finit par l’apercevoir.

-”Jiao Zeng ! J’y suis”.

Au bord des larmes, il avance jusqu’à la pierre, placé seul sous un vieil arbre mort enneigé puis s'y assied lourdement, a son pied, effondré.

 


 

-”Cette fois, c’est certain. J’ai espérer pendant des années que ta mort n’était qu’une illusion. J’ai espérer… Jiao… Je me doute que ton corps n’est pas sous cette pierre mais… S’il existe une forme quelconque de vie après la mort… S’il y a un endroit d’où tu peux m’entendre, c’est bien ici. Tu sais, je n’ai jamais cru en Dieu. Pourtant, j’ai prié. J’ai prié pour que l’accident ne soit que le fruit de mon imagination. Plusieurs fois, je me suis répété ‘elle est forte, elle a survécue’. J’essayai de me convaincre… C’est entièrement de ma faute… Je n’aurai jamais dû te mêler à ça, je m’en veux tellement… Il y a tant de choses… Tant de choses que je regrette. Jiao…”

 

Alors qu’il pleure, il entend des pas, croustillants dans la neige dans son dos. Il se relève subitement, et essuie ses joues humide avec sa manche, espérant que le conducteur du taxi ne l’ai pas vue dans son plus mauvaise état.

 

Le vieillard prend la parole :

-”Je suis désolé de vous avoir fait attendre, j’ai eu beaucoup de mal à trouver la tombe.”

-”Ne t’en fais pas, l’attente en valait la peine. Djeffh.”

Il ne reconnaît pas la voix du conducteur, mais celle ci lui semble familière, et se retourne, brusquement.

 

Un homme d’une une soixantaine d'années se tient debout devant lui. Mal rasé, avec des cernes très visibles et une costume sale. Il tient une arme dans la main, un makarov.

-”Al… Alexey ? C’est toi ?”

-”Je ne pensai pas que tu te souviendrais de moi, pourriture.”, l’agresse t’il, en le saisissant par le col, et le regard méchant, lui dit droit dans les yeux :

“J’ai attendu ce moment depuis si longtemps, Djeffh. Tu n’imagine pas ce que j’ai endurer. Par ta faute ! Ce que tu as fais…”

 

L’homme le pousse brutalement, le faisant reculer de plusieurs pas, puis lève son arme et lui tire une balle dans la main droite. L’écho aigüe et puissant du coup de feu perce les tympans de Djeffh.

Il hurle de douleur, puis chute à terre, tombant à genoux, et suffoquant :

-”Alexey, ne… Argh. Ne fais pas ça. J’étais malade ! Mais je suis guéri, au....”

 

Alexey le repousse brutalement d'un coup de pied dans le torse, puis lui tire une seconde balle, dans la hanche :

-”Celle ci c’est pour ma mère.”, lance t'il, enragé.

Puis une troisième balle dans l’épaule, le projectile laissant le sang jaillir sous son passage.

“Et celle là, pour Ewa... Djeffh… Tu souffre n’est ce pas ? Mais… Est ce réellement suffisant?”

La quatrième balle frôle le cou du vieille homme, et y laisse une grande entaille, rapidement masquée par le liquide rouge, très épais, coulant à flot.

L’arme pointé en direction de sa tête, Alexey termine :

-”Mon vieil ami... Bon séjour en enfer.”

La cinquième et dernière balle se loge dans le crâne de Djeffh, sur le flan droit. Essayant ans un dernier effort de se redresser, il s’écroule.

 

Allongé, immobile dans une vaste marre de sang sombre, presque noir dans la neige, il ne ressent plus aucune sensation.

Le vieil homme reste conscient quelques secondes, et alors que sa vision devient de plus en plus trouble, il aperçoit le halo blanc d’un lampadaire, lumineux, presque désagréable, et la silhouette d’Alexey, se tenant au dessus de lui.

 


 

Ses yeux se ferment lentement, son calvaire se termine là.

Puis plus rien.

 

 

 

 

Ecrit par Kévin G. & Nikola C.

Dessin par Kévin G.


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16/10/2014
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